PRESSE & FEEDBACK




ULAN BATOR : 


"Le "Rich'Art " possède sans aucun doute un immense tableau épistolaire qui transporte jusqu'à la frise de la conscience endommagée dans ce monde cruel - réel- pour celui qui l'aborde laissant derrière lui les contingences  quotidiennes. Ce livre amène à saisir les difficultés de vivre. 
Le style amer et plein d'humour  pousse souvent à l'éclat de rire. 
Mais  telle une ..." kalash " débite aussi : actions, senteurs, couleurs, impressions physiques et morales, on en  ressort enrichi et meurtri à la fois.  Serait- ce mieux dans un monde parallèle? That's the question. 
L'homme est un Alien en soi."
Cordialement . Paule




Sur MOI & CE DIABLE DE BLUES:


"Moi & ce Diable de Blues : excellent livre, 
jetez-vous dessus."
Jean-Pierre Dionnet.
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"Un diable de roman, oui ! Un polar noir et rouge, saignant à souhait et où ne pointe pas une trace de politiquement correct ; les deux auteurs Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière ont déjà tous deux trempé leurs plumes dans des livres un brin fantastiques mais ici leur roman noir rencontre l’histoire. L’histoire avec un grand H entre Espagne, Croatie, Allemagne, Afrique du Sud et France où se trame un merdier sans nom dans lequel les deux flics versaillais parachutés au Havre vont se perdre… Valdès lieutenant mi clodo mi alcoolo et bien plus encore y retrouve ses vieux démons car l’enquête réveille ses pires cauchemars. Sa volcanique stagiaire Ivana tire la première les fils d’une piste ; la piste les conduit sur les traces d’un tueur de femmes, un serial killer qui mélange les signes néo-nazis, les références au catholicisme et les démembrements façon puzzle. Un curé, des moines, et dans l’ombre des murs de deux abbayes les secrets de cette histoire d’hémoglobine, de haine et d’horreur se révèlent peu à peu. Au passage le lecteur respire un brin, trouvant là une critique féroce des mœurs des hommes d’église et le lieutenant Valdès le gratifie aussi de scènes de sexe dignes d’un Bérurier proche de l’agonie… Mais ce sont là les seuls et brefs répits que les auteurs offrent à cette intrigue qui prend aux tripes. Peuplée de fantômes la traque mêle sexe, drogue, rock indus, meurtres et revirements à un rythme d’enfer. On y croise même feu le bluesman Robert Johnson en cerbère maudit, passeur vers l’au-delà… "Vous qui entrez ici, laissez derrière vous tout espoir" la célèbre phrase de Dante citée dans le livre colle décidément bien à ce roman. 300 pages glacées, glaçantes dont ni la belle, ni la bête immonde, ni le lecteur ne sortent totalement indemnes."
Maria Sève, AUXARTS L'OUTIL.


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"Dès le début vous êtes embarqué, vous faites partie de l’équipe et on ne vous demande pas votre avis. Ce roman noir et violent vous propose de suivre un duo de flics qui enquête sur une série de meurtres commis en Normandie. Un duo que tout oppose. D’un côté Ivana, jeune recrue volontaire et sexy et de l’autre, Javier Valdès, ex-gloire de la police à l’allure de clodo. Un type peu recommandable ce lieut', ingérable, obscène et provocateur. J’ai été impressionné par la maîtrise du style, acide et argotique, travaillé sans être lourd. Il s’agit d’un polar urbain, la ville du Havre - brume, béton, pluie – y est vivante et oppressante tel un personnage à part entière. Ah ça, la quatrième de couverture ne ment pas ! Les sens sont malmenés durant la lecture : images, odeurs et sons se matérialisent comme si les mots prenaient corps. Alors l’intrigue est-elle d’une vraisemblance à toute épreuve ? Peut-être pas. Mais est-ce le propos ? Vous aurez noté l’italique employé dans le sous-titre. De même, l’épigraphe citant William S. Burroughs en début de roman n’a rien d’innocent. Les auteurs de ce polar prenant et déjanté auraient aussi bien pu titrer Un flic à Pandémonium. Car l’histoire peut également se lire comme une descente aux enfers entrecoupée par les trips pornographiques et cauchemardesques de son antihéros. Bref, ce polar débridé se dévore pour ce qu’il est, rock n’roll et jouissif ! Rock parce que les références musicales sont nombreuses (de Rammstein à Robert Johnson). Jouissif parce que l’indiscipline et les outrances du lieutenant Valdès ont quelque chose de libérateur par les temps qui courent. Je ne connaissais pas les éditions du Riez mais si leurs autres productions sont de ce tonneau, on m’y reprendra volontiers. A lire absolument !"
Cadavre Exquis, TWICE n°48

"[...]C'est un vrai polar, un polar noir, pas comme les autres, qui se déroule au Havre, un Havre fantasmé c'est vrai, mais extrêmement intéressant. Un polar dans la plus pure tradition, vraiment bien écrit. Il y a une galerie de personnages extrêmement fouillés, extrêmement travaillés[...]Dans votre livre, ce qui frappe également c'est cette véritable recherche dans l'écriture, vous avez vraiment le sens du détail, on navigue sans cesse entre réalité et ambiances cauchemardesques. Il y a un vrai travail dans la définition de la ville, ses ambiances, dans la définition des personnages. Ça pourrait nous donner un bon film. On invite tous ceux qui aiment le roman noir, le polar, à se jeter sur votre livre. Très bon polar, vous allez adorer si vous aimez ce genre de littérature, je vous le recommande[...]"
Richard Gauthier, CETTE ANNÉE LÀ (FRANCE BLEU). 

"Il s'agit d'un roman noir, un vrai. Alcool, sang et langage plus que fleuri sont les ingrédients de ce cocktail explosif, que les créateurs nous font goûter. Moi et ce diable de blues, c'est tout un programme." 
Virginie T., LE PROGRÈS.


"Noire et blafarde est la ville ; le texte qui l'habille, ciselé avec soin pour imbiber le lecteur - et ce, dès les premières pages du livre - d'une atmosphère qui dérange." 
Karine Lebrun, LE HAVRE INFOS.


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"Javier ! De quels cerveaux malades es-tu sorti ? Quel style, bon sang ! Bien sûr on pense à Béru, mais, si je peux me permettre ce blasphème : avec du fond, plein de vase et de vérité froide, mais du fond. C'est très bien écrit et l'argot rythmé est un exercice casse-gueule. Réservé aux plus costauds d'entre vous! Âmes sensibles s'abstenir ! Polar âpre, empli de fantômes par trop réels et vivaces, "Moi & ce diable de blues" est une plongée en apnée dans les eaux pourries de la criminalité et de la déchéance. Bardé de références musicales et historiques, horriblement drôle ou tristement dérisoire, le récit est haletant. La langue déconcertera les téléspectateurs de séries américaines " du genre" et ne l'ouvrez pas en espérant y trouver les vieilles recettes. Ce bouquin c'est l'auberge espagnole (Valdès ne démentira pas) et vous y trouverez AUSSI ce que vous trimballez au fond de vous. Les personnages vous giflent à chaque chapitre. Il y a du souffle, du coffre, de l'intelligence surtout dans ce polar complétement atypique. Attention: public averti... (ce qui boostera les ventes forcément, puisqu'un public averti en vaut deux !). Vivement un nouvel opus de ce duo d'auteurs qui travaillent leurs mots comme des sculpteurs de l'apocalypse selon Valdès."
Éric Nicol, ericnicol-actu.overblog.com. 


"Le Havre, son béton, ses nuages, son passé et ses lieux sordides. C’est dans ce contexte que le (fabuleux !) lieutenant Valdès (qui fut une étoile de la police en son temps) et sa jeune recrue Ivana Ivanovic, vont croiser la route d’une bête immonde, un meurtrier au rituel sanguinaire, violent et meurtrier. A cela s’ajoutent quelques crochets vers différents lieux saints, et l’enquête bat son plein sous une pluie nauséabonde… Ouch ! Quel personnage ce Valdès, quel caractère ce roman ! Une véritable claque, une « putain » de claque pour rester dans l’ambiance Valdésienne ! Suintant, sordide, cradingue et magnifiquement vulgaire, ce personnage qu’est « le lieut’ » imprègne de ses relents malpropres les pages de ce texte que vous ne lâcherez pas aussi facilement que vous pourriez le penser. Cet ex-superhéros de la police porte aussi en lui un passé, une profondeur abyssale et effrayante qui brille à travers ses yeux délavés et ses rêves alcoolisés. Il est tout sauf ce que l’on s’attend à trouver ! Quant à Ivana, c’est un mystère et une beauté décolorée bien à elle qui vous invitent à la suivre. Elle porte un regard désabusé et blasé sur le monde qui l’entoure et sur les hommes, elle est écœurée par le sang noirâtre et gluant que fait couler le meurtrier et qui lui vaudra de belles nausées (oui, dans ce livre, ces détails ne sont pas coupés au montage !). Sa fougue de débutante n’a d’égal que sa patience envers son lieutenant et la taille de ses jambes ! Les personnages « secondaires » (mais l’expression ne colle pas ici !) sont de petites merveilles de perversion et de vices en tout genre! Il n’y en a pas un seul qui donne vraiment envie de le connaitre, ou peut être juste pour lui casser le nez, comme cette « Greta, la pouffe tatouée Reich millénaire » ! Pataugeant dans des cloaques infâmes, consommant des substances malsaines de toutes sortes, ils maintiennent la température ambiante du récit. Ici on fait dans l’irrespect et la violence ! Outre les personnages (je ne les détaille pas plus, honte à moi si je gâche le suspens des lecteurs !) et l’ambiance crapoteuse, le fil de l’enquête est plutôt prenant, bien mené, crédible et efficace. La différence entre les lieux évoqués, les types de personnages et le spectre d’Hitler et de ses fous… on ne lâche pas prise, on veut comprendre, on ose penser au pire ! Le choix de la ville du Havre et de sa pluie annuelle est impeccablement concordant ! Citée bunker, marquée par la Seconde Guerre Mondiale, elle exhibe des mûrs gris et tagués qui forment l’écrin parfait des meurtres qui y seront commis et s'accorde à merveille avec Valdès. De même Le Stalag, night-club au propriétaire abject, antre de la dépravation et tanière du lieut', change délicieusement du traditionnel commissariat et permet de rester immergé dans l’univers du livre. Ajoutez à cela quelques évocations de métal industriel, de blues et de psychobilly bien placées…de barbelés…un évêque plus proche du porc que du saint homme… Bref, même si en ce qui me concerne je trouve que le roman doit autant aux personnages qu’à l’histoire, c’est vraiment Valdès qui est le plus grand intérêt du livre, je me suis demandée à plusieurs reprises s’il n’allait pas nous « claquer dans les mains » ! Bon, c’est sûr que si vous n'aimez que les longues tirades, la poésie romantique, l’hygiène et la pudeur, vous ne serez, de prime abord, pas vraiment séduits, mais sincèrement, tentez le coup, ça en vaut la peine !"
Lucie Guyard, Les Ô troubles de loreley.


"Alors là ! Trouver un personnage aussi déjanté, franchement, je ne me souviens pas ! Le lieutenant Valdès (ex-gloire de la police, perclus d’addictions et suintant le politiquement décadent) est frappadingue, alcoolique, fasciste, de mauvaise foi, pervers… Moi et ce diable de blues, aux Éditions du Riez, est écrit par un duo de choc : Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière. Ce roman est un petit bijou de noir intense. Que celui qui n’aime pas l’hémoglobine s’abstienne, car il ne reviendra pas intact de ce voyage. Vous allez voyager du Havre à Sainte-Adresse jusqu’à l’abbatiale de Conques. Vous serez suivi par un tueur haut de gamme. J’attends la suite avec impatience et gourmandise ! Je voudrais saluer aussi la maison indépendante du Riez pour avoir déniché ces deux jeunes talents. Ce duo à la plume sanglante a répondu à mes questions et se dévoile rien que pour vous. Je vous laisse avec eux et vous dis à bientôt, chers lecteurs et lectrices."
R. C., Le Concierge Masqué.
"L’histoire est prenante et le style maîtrisé. Le texte foisonne de phrases à tiroirs (par exemple, l’une de mes préférées : « Le jour se couche, la nuit rafle la mise. »). C’est du vrai polar bien glauque, truffé d’argot et imbibé de whisky. Le héros Valdès n’est pas du genre qu’on admire (fasciste, vulgaire, alcoolique), pourtant, ça fonctionne, sans doute grâce à la présence de son assistante (communiste, intrépide, femme) qui équilibre la balance. Bref, j’ai beaucoup aimé  !"
Christophe NicolasAuteur (Un Autre).


 (Illustrations © Katia B. Lavaissière, Twice 47, blog etc.)




« MOI & CE DIABLE DE BLUES... vous connaissez pas ? Erreur à corriger rapidement ! Un livre incontournable ! On se plonge dedans et on n'en sort pas avant de l'avoir fini. De toute façon on ne peut pas. Trop prenant. Un polar à vous scotcher dans votre canapé, qui vous emprisonne de la première à la dernière page ! Un roman envoûtant à souhait... sombre, tortueux, dérangé parfois dérangeant... mais incontestablement bon ! Je l'ai lu 3 fois et à chaque fois, ce fût une découverte et un plaisir immense. Je suis tombée dans votre monde et j'ai pas envie d'en sortir ! »
Delphine Siobhan Kanashii.

« PUTAIN QUEL STYLE ! (désolée d'être grossière mais ça vient tout seul.) La langue est très originale et savoureuse. Elle m'a évoqué certains moments de littérature, comme Miller (Henry pas Arthur), Céline, Himes qui est cité par Alain Raimbault dans la préface. J'ai aussi retrouvé quelque chose du Baudelaire de "Une charogne", l'horreur magnifiée par les mots. Il y a tout le long du texte des métaphores à vous scalper ! »
Sandrine G.

« Un polar décapant sauce noire. Et ce que je préfère, c'est la liberté de ton et le manque total de retenue des auteurs. Un vrai petit bijou ! Ah, il y a l'histoire, noire, mais il y a aussi le style ! C'est ce que j'ai adoré, ce style à déplacer les montagnes: direct, relax, drôle, percutant, créatif, moqueur, assassin, un soleil d'été ! » 
Alain Raimbault. 


« Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman que j'ai lu d'une traite ? Le style, par dessus-tout : une langue travaillée, ciselée où se côtoient constamment l'argot et le registre soutenu, souvent au sein d'une même phrase, d'où un style incisif, décalé et plein d'humour : mention spéciale au "foireux à plumes", au "piaf [...] en charpie" devenu un "défunt volatile" : j'ai ri... ce qui s'avère d'ailleurs nécessaire pour sortir indemne de cette plongée dans le sordide et l'ignominie humaine ! »   
Marie-Hélène Pollet.
 
Un style qui déménage !

« Polar diablement passionnant. Je n'ai jamais pu m'arracher de ce roman, emportée dans la balade si précise et oppressante des rues havraises et dans cette sombre enquête... A lire absolument! »
Delph.

« Un polar noir qui me satisfait entièrement, bravo ! »
Viviane Le Doare.

« Félicitations à tous les deux !!! Très bel opus ! »
Ju-Lee Ker-Ouredan.
« C’est une histoire pleine de rebondissements et elle ne manquera pas de vous entrainer dans son univers sombre et glauque… L’intrigue est très captivante et je me suis littéralement laissée envoûter ! Alors chers lecteurs, êtes-vous prêts à plonger au sein de cette enquête pour découvrir l’abominable vérité ? Un grand merci aux éditions du Riez pour cette très bonne lecture ! Ma note : une excellente lecture, n'hésitez pas ! »
Tristhenya.


« Lu et apprécié car lu en 3 jours ! Le style est remarquable et la construction du récit s'imbrique à la perfection.  Très bon moment de lecture. »
Diabolik.


Simon Detrez (écrivain)



ZOMBIE-PLANETE DANS LA PRESSE : À PERDRE HALEINE

Le titre est là qui dit d'entrée que ce polar construit à trois à l'heure va décoiffer de surprenante manière. Richard Tabbi est normand de passage. Il a jeté sa gourme sur Le Havre, et s'abîme présentement dans l'écriture, après avoir tâté de l'enseignement, des joies de la vie militaire, être devenu maçon, ouvrier agricole, bibliothécaire, etc.
Tout cela n'aurait guère de conséquence, si Tabbi ne trempait sa plume dans de la nitroglycérine. Son bouquin d'enfer est écrit par touches vives et courtes. Un chapitre, une page, parfois moins. Pas de fioritures, de descriptions élégantes, un contact rude, sec, brutal, ensanglanté, la mort rôde dans ce road-movie américain perdu dans un désert sans nom.
Tabbi laisse sa plume se balader en toute liberté. Les personnages que l'on rencontre au coin du bois sont dangereux, tous sans exception. La fille est folle, le type est naze, l'ami va crever. Les ploucs sont ploucs de chez plouc, les méchants... méchants et les autres doivent bien l'être quelque part.
Danger, partout et toujours, au cœur de la sombre forêt, dans les dunes, dans les couloirs blancs de l'hôpital psy. Angoisses, folie, amour aussi, comment survivre ? Même au cœur d'une déchéance morale, physique, sans avenir.
Drôle de fantasia chez ces nuls à la gâchette facile, bandes de cow-boys paumés et si satisfaits de leur crasse. Et puis il y a Roxanne, ange de la mort, punkette dont il ne faut pas croiser le chemin autrement que le livre en main. Zombie de chez zombie, la drôlesse, dure la planète. Haletant le bouquin ravageur, il colle à la peau !


(Rémi Parment,Paris-Normandie, 20 février 2003)



Livre lu: Zombie planète, de Richard Tabbi, éditions Mango. La dérive désespérée de deux êtres sans racines. Dans la pure tradition des romans de voyage vers l'enfer. Un régal.


Alain Raimbault, auteur, Canada.



je viens finir ce livre... et je dois dire qu'il m'a beaucoup plu... que dire... tout simplement une histoire d'un type légèrement pessimiste et fataliste qui sombre peu à peu dans la folie... si vous voulez en savoir plus, lisez-le... lol

je le recommande vivement!!!

!!!ENJOY!!!





Anna Gavalda, j'ai pas aimé, les autres, je les connais pas. Moi je recommande "Impuretés" de Philippe Djian, dont j'ai presque tout lu et c'est l'un de ses meilleurs, c'est sûr, et aussi "Zombie planète" de Richard Tabbi, très prometteur, une histoire à la 37.2 avec une poésie bizarre, aussi Henry Miller mais c'est une autre histoire.





j'ai découvert votre roman par le biais du festival du 1er roman de Chambéry l'année de sa parution. Je voulais vous dire qu'il est encore aujourd'hui dans le top 10 de mes lectures et qu'il avait fait l'objet à l'époque d'un réel engouement de la part de toutes les personnes qui l'avait lu (et oui !! un vrai fan club!! votre livre est un livre culte pour beaucoup de gens autour de moi!) (...)

J'espère avoir le plaisir de vous lire à nouveau. Sachez que nous continuons à faire tourner Zombie-Planete autour de nous et qu'il recueille systématiquement tous les suffrages!

Bien cordialement!


A.
(message reçu sur Facebook)





LE VIDEO-CLIP PROMOTIONNEL DE ZOMBIE PLANETE






INTERVIEW RÉALISÉE PAR MARIE DELVIGNE
LORS DE LA SORTIE DE ZOMBIE PLANÈTE

Le tutoiement dans cet entretien s’explique par le fait que Ri et Moi avons quelques fils en commun et que, quelque part, ces fils sont certainement un peu dénudés. MD

MD : Est-ce jouissif d’être publié ?
RT : Non. Vraiment pas.

MD : Tu es plutôt littérature US, comment vois-tu l’état de la littérature en France en ce moment ou est-ce que tu t’en fiches ?
RT : L'état de la littérature française. Hum. En fait je connais très mal: Beigbeder, Van Cauwelaert, Jardin passent à la télévision à chaque rentrée littéraire. En général j'en retire une grande impression de vide. Bien sûr il y a Houellebecq. Pour moi les "Particules" est un roman essentiel. MG Dantec m'intéresse aussi beaucoup, plus par rapport à son "Journal" qu'à travers ses romans, d'ailleurs. Pour moi ils forment une espèce d'avant-garde. Bien sûr je lis toujours Philippe Djian et c'est un bonheur à chaque fois, avec mention spéciale pour "Vers chez les blancs" qui m'a époustouflé. Je remarque d'ailleurs que tous trois: Houellebecq, Dantec, Djian, ont une relation très étroite à la musique, à travers leur collaboration respective avec Bertrand Burgalat, Richard Pinhas, ou Stephan Eicher. Je crois que cela dit plus de choses que tout le reste.

MD : Fais-tu partie d’une famille d’écrivains ? Et si oui, tu n’as pas peur d’étouffer ? Quelles sont tes « idoles » ? (sourire) Pourquoi ?
RT : Je ne veux surtout pas faire partie d'une famille d'écrivains, même si, comme tu le sais, c'est une certaine littérature américaine qui m'a nourri, et qui va de Melville à Jim Harrison, en passant par Richard Brautigan, John Fante, Jack Kérouac, Charles Bukowski, Henry Miller pour retenir les principaux. Loin de m'étouffer, ces gens m'ont donné le courage de tout plaquer pour écrire. Tout simplement parce qu'ils parlaient de la VIE. Et que leur vie correspondait à leurs livres, même s'il y a souvent eu des malentendus.
Cela étant, je n'ai pas d'idoles, je crois qu'il faut lutter contre les idoles. J'écris avec une photo de Bukowski accrochée dans mon bureau. Il tient dans ses bras l'un de ses neufs chats, un chat blanc. Comme n'importe qui. Et je cherche une photo de Céline. Avec le chat Bébert, si possible. Parce que Céline, pour moi, c'est vraiment le type qui a révolutionné la littérature au XXe siècle. Et il a été aussi médecin, j'ai un pote qui a été soigné par lui, alors qu'il était gosse, à Meudon. Il s'était coupé à la main, il saignait, et Céline lui a dit: "Faut laisser pisser !"

MD : La « Beat generation » et les Burroughs, les Bukowski : c’est pas de la provocation à vide, avide ?
RT : Je crois que c'est vraiment un raccourci médiatique de mettre des gens dans un même sac et d'y apposer l'étiquette "beat génération". Ce terme, qui dans l'esprit de Kérouac avait à voir avec "béatitude" traduit déjà, il faut le dire, une quête spirituelle, et c'est ce qui ressort de sa vie, et c'est également au centre de celle de Carolyn et Neil Cassady, de Ginsberg. Le bouddhisme a profondément intéressé Kérouac, Ginsberg aussi, on le sait, et le couple Cassady s'est orienté plus tard vers le "caycisme". Kérouac, lui, en vieillissant, est revenu au catholicisme de son enfance, d'une manière très forte. J'ajoute que Bukowski, qui ne faisait pas partie de la "beat génération", et s'en défendait même, s'est intéressé au bouddhisme à la fin de sa vie, et passait pas mal de temps à méditer! Bon, tout ça pour dire qu'il y a un certain décalage entre ce que l'inconscient collectif a retenu d'un "mouvement" et le phénomène initial d'une bande de potes qui picolaient ensemble et s'intéressaient à l'écriture, au jazz (composante essentielle) et à la défonce sous toutes ses formes. Ce décalage, d'ailleurs, est patent lorsque Ken Kesey (l'auteur de "Vol au desus d'un nid de coucou") et ses" Merry Pranksters" rendent visite à Kérouac-le-mythe dans les années 60. Kérouac se sent très mal à l'aise, ne se sentant aucune affinité avec ces types barbus, chevelus, crades, qui poussent l'irrespect jusqu'à poser leur cul sur le drapeau US. Donc, je crois que le côté provoc vient bien après, Kérouac prenait très au sérieux son travail d'écrivain (il disait préférer Proust à Céline, tout comme Neil Cassady) et il a juste voulu proposer une nouvelle forme. Je pense qu'il n'avait rien à foutre du fait d'être un provocateur. Par contre, le fait qu'il soit devenu gravement alcoolique, et donc qu'il était bien souvent à bloc durant les interviews, a contribué à étayer cette image "provoc". Pour Ginsberg, par contre, il y a évidemment une bonne dose de provoc, se foutre à poil systématiquement, appuyer sur le côté cul etc. Bon, si ça fonctionne d'un point de vue littéraire, pourquoi pas? Mais je connais trop mal son ouvre pour en parler. Par contre en ce moment je lis la correspondance de Burroughs avec le même Ginsberg, et là c'est affligeant. Un fils de famille camé jusqu'à l'os qui ne pense qu'à deux choses: le cul (un authentique pédophile qui se tape des jeunes garçons, il avait lu Gide) et trouver de la came. Accessoirement se plaignant de ce que ses parents ne lui envoient pas assez d'argent Accessoirement encore parlant de littérature pour dire qu'il n'arrive pas à écrire quelque chose de "construit". Pourtant j'ai adoré Les terres Occidentales, par exemple. Mais peut-être que mon cerveau ne fonctionne pas normalement Pour finir avec Bukowski, je crois qu'il faut sortir de la tête des gens l'idée selon laquelle son écriture se réduit aux dégueulis qu'il a servis sur le plateau d'Apostrophes. Je crois qu'il était d'une grande sensibilité, d'une grande pudeur, mais que la vie ne l'a pas épargné (il a attendu d'avoir 50 ans pour enfin gagner un peu d'argent avec ses livres, il a fait tous les métiers, y compris les plus durs), et il a juste voulu témoigner de la cruauté de la vie, de sa dureté pour les humbles, les laids, les "Ioosers". Il a aussi voulu débarrasser la littérature d'une préciosité qui lui semblait sonner faux, ce qui ne l'empêchait pas d'adorer Hayn. Et quand on morfle trop (battu par son père toute son enfance, il raconte ça dans "Ham on rye") , on se construit une carapace: lui c'était l'alcool qui lui permettait d'affronter le monde. Enfin, je vois mal la provocation là-dedans, je vois juste un être humain qui en chie.

MD : T’écris où ? et l’idée d’écrire la nuit parce que là, il se passe des « chooooses », c’est pas un peu cliché ?
RT : J'écris dans le bureau que je me suis aménagé (plâtre, peintures, bois), sur un Macintosh. Et je n'écris plus la nuit. A l'époque, je n'avais pas le choix parce que dans la journée je travaillais. En plus, quand j'arrivais du boulot, j'avais une vieille baraque à retaper; Ne me restait plus que la tranche minuit-trois heures pour écrire; C'est franchement épuisant. Juste bon pour se taper une bonne dépression. Donc, maintenant, j'évite. J'écris dans la journée, musique à fond, toujours. Et je ne pense pas que ça ait changé grand'chose à mon écriture.

MD : Bon, il y a une question qui me trottine et qui est (enfin moi je trouve qu’elle l’est) obscène. J’aimerais savoir comment tu écris : papier, crayon, autres. L’acte physique d’écrire. Tu vois ? C’est comme si je te demandais comment tu fais l’amour. Pour moi, c’est du même intime.
RT : J'écris sur un macintosh et la question ne me semble ni si obscène, ni si intime, mais je suis peut-être un exhibitionniste qui s'ignore. C'est même l'ordinateur qui m'a vraiment débloqué au niveau écriture: tout à coup les choses semblaient faciles, évidentes. Chose essentielle: de la musique pour écrire, volume très élevé, et des choses violentes: Magma, Rollins Band, Messhuggah, King Crimson... Bien sur, je ne peux écrire que lorsque je suis seul: s'il y a quelqu'un dans la pièce, c'est impossible.

MD : As-tu envie de traverser la page ?
RT : Bukowski dit: "ma phrase s'est affûtée jusqu'à pouvoir déchirer la page". Je me contenterai de ça.

MD : Si lire est une errance, écrire c’est quoi ? un jeu ? une galère de plus ? une évidence ?
RT : "Ecrire c'est ce qu'il reste lorsqu'on a le sentiment d'avoir tout essayé." Philippe Djian, dans "Zone Erogène".

MD : Quignard pense que « l’écrivain est le seul menteur à avouer le fait qu’il ment ». Tu en penses quoi ?
RT : Rien. C'est trop compliqué pour moi.

MD : Et la musique , tu en dis quoi ?
RT : La musique c'est vital. Impossible d'écrire sans musique. J'aimerai écrire comme Coltrane improvise: de longs chorus parsemés de spasmes. En tout cas j'envisage l'écriture comme une espèce d'improvisation, je sais pas, Christian Vander face à sa batterie, Keith Jarrett face à son piano (toutes proportions gardées). Et j'aimerai que mes romans touchent les gens comme les chansons de Billie Holiday. Pas d'autre ambition à l'horizon. En ce moment j'écoute King Crimson, je les ai tous...
J'ajoute que je prépare un disque avec un musicien de grand talent, Patrick Jouanneau, qui met mes textes en musique; C'est vraiment un truc très important pour moi, autant que les romans.

MD : Et puis aussi te souviens-tu de tes premiers mots, de tes premiers pas ? Et quel enfant tu étais …. Et tes premières lectures aussi….
RT : Les premiers mots, je sais pas (je peux me renseigner), mais je sais que j'ai parlé très tôt. Mes premières lectures: j'ai dévoré les encyclopédies ("tout l'univers", grâce soit rendue à ce truc) et toutes sortes de bouquins sur les animaux très jeune et le premier livre très marquant était un petit volume intitulé "Contes du moyen age" qui comprenait "Les quatres fils Aymon", "La chanson de Roland" et "La légende de Guillaume d'Orange". Il y a eu aussi la lecture magique de "La guerre du feu" vers 10-11 ans et de "2001 l'odyssée de l'espace" de Clarke, ainsi que les Jules Verne: "20 000 lieues sous les mers", "Le testament d'un excentrique" etc.
Depuis quelques années j'ai l'habitude de consigner dans un cahier tous les livres que je lis, mais j'en ai oublié pas mal, hélas.

MD : Dis-moi une phrase, un mot bouleversant. Bouleverse-moi.
RT : "Les hommes modernes s'ennuient parce que l'émerveillement les a quittés. Et lorsque l'émerveillement quitte un homme, cet homme est mort. Il n'est plus alors qu'un insecte." C'est de OH Lawrence.

MD : As-tu parfois besoin de mots nouveaux pour dire ?
RT : Non, j'ai tout ce qu'il me faut.

MD : Oser, c’est mourir ?
RT : Tu en connais beaucoup qui osent? Penses-tu pour autant qu'ils soient vivants ?



En résumé...